BLOG DE NEKO CHRIS

Le mépris de ma tombe,

La veille de mes 45 ans, je me voyais belle, sereine,

Reine de mes rêves,

Epanouie par ces souhaits tant aimés, tant espérés réalisés.

La vie n’a d’intérêt que pour sourire, pour laisser traces d’une image jolie,

J’ai eu beau caresser cette utopie,

Mon existence fut une pure folie !

Si la nuit de mes 45 ans, je devais mourir,

Laisser ce cœur s’abandonner, entre les serres d’une destinée sans pitié !

Pas de regrets, ma plume m’a aidée, m’a encouragée,

L’amour m’a honoré, l’animal m’a respecté, l’humain fut plus bon que mauvais.

Quant à mes ennemis, ces pitres personnages tapis dans les ombres de leur désespoir,

Je n’ai plus le souvenir de leur image noire,

Laide ou déformée, par leurs mensonges perfides,

Elle fut un passage furtif, un visuel sans artifice, une vision pathétique.

Et si, à l’aube de mes 45 ans, je suis vivante,

Je garderai cette étrange pensée,

Que rien n’est abîmé ici bas,

Que rien n’est avarié chez les judas,

Que rien ne doit être oublié, même ce qui s’extrait du mal,

Que rien n’est à refaire, si ce n’est pardonner les erreurs du passé.

Et retenir, de cette existence bien flétrie, mes rires à gorge déployés,

Lorsque, je joue tendrement, follement, avec mes chats aux regards ahuris, attendris.

Et si demain, je souffle mes bougies sans m’effondrer,

Soyez donc mes invités, dans les cinq ans que l’univers m’a rajoutés.

FIN

09/12/2017